Boké, 4 août 2025 (Infosbruts.com) – Le pont en bois reliant le quartier Lambanyi au secteur Kissassi s’est effondré depuis la deuxième quinzaine de juillet, plongeant les populations locales dans une profonde détresse. Face à cette situation, une réunion de concertation s’est tenue ce dimanche 3 août à l’École régionale des Arts et Métiers (ERAM), sous la présidence de M. Aboubacar N’Diaye, président de la délégation spéciale de la commune urbaine de Boké.

Autour de lui, conseillers communaux, chefs de quartier et de secteur, notabilités et citoyens de Lambanyi et Kissassi ont échangé sur les difficultés causées par la rupture de ce pont stratégique, notamment la flambée du coût du transport entre Kissassi et le centre-ville – passé de 2.000 à 10.000 francs guinéens.

Ce pont reliait plusieurs localités, dont Mandoria, Balaya, Bappaya, N’Dantary, et permettait l’accès à la commune urbaine de Boké. Déjà en mauvais état depuis deux ans, l’ouvrage n’a pas résisté aux pluies diluviennes et à l’absence d’entretien. Son effondrement complique fortement la mobilité des habitants et limite leur accès aux services essentiels.
Mamadou Saliou Kéita, chef du quartier Lambanyi, a exprimé son inquiétude :
« Nos citoyens n’ont d’autres recours que nous, les autorités locales. »

Les témoignages recueillis sur place sont alarmants.
« Il n’y a pas si longtemps, deux ponts reliaient nos secteurs. L’un a été emporté, et l’autre vient de s’effondrer. Aujourd’hui, il faut parfois débourser jusqu’à 30.000 GNF pour rallier la ville, ce qui compromet gravement l’éducation de nos enfants », s’est désolé un habitant.
« Nous remercions l’État pour les écoles et les routes, mais ce pont est devenu notre plus gros souci. »

La jeunesse de Lambanyi partage aussi son impatience :
« Les travaux du nouveau pont avancent trop lentement. Nous restons respectueux, mais la population commence à perdre patience », a déclaré le président de la jeunesse locale.
En réponse, le président de la délégation spéciale, M. Aboubacar N’Diaye, a rassuré les riverains :
« Je comprends votre détresse. L’entreprise chargée des travaux fait face à la force du courant d’eau. Les fonds déjà alloués ont été investis. Avec le préfet, nous allons solliciter les sociétés minières pour obtenir du fer afin d’installer une passerelle provisoire en bois. Dès lundi, nous passerons à l’action. »
Les chefs de secteur ont également attiré l’attention sur l’insécurité croissante autour des itinéraires de contournement, peu sûrs pour les femmes notamment.
Si les engagements pris lors de cette réunion sont tenus, un espoir de sortie de crise se dessine pour les usagers du pont de Kissassi.
Depuis Boké, Fatoumata Bah (Stagiaire) pour Infosbruts.com













