Mamou, 18 juillet (Infosbruts.com) – Les résultats du Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) ont été rendus publics hier sur toute l’étendue du territoire national. À Mamou, la Direction Préfectorale de l’Éducation (DPE) affiche un taux de réussite global de 52,45 %, avec des performances contrastées entre les zones urbaines et rurales.

Dans un entretien accordé à notre rédaction, Mamadou Bachir Baldé, Directeur Préfectoral de l’Éducation de Mamou, a détaillé les statistiques et analysé les forces et faiblesses du système éducatif local pour l’année scolaire 2024-2025.
Des chiffres encourageants malgré des défis persistants
Selon Mamadou Bachir Baldé, 2 269 candidats étaient inscrits en enseignement général, dont 1 180 filles. En enseignement franco-arabe, 271 candidats étaient enregistrés, dont 118 filles. Le taux de présence était élevé, avec 2 227 candidats effectivement présents en enseignement général, et 263 en franco-arabe.
À l’issue des épreuves, 1 171 élèves ont été admis en enseignement général, soit un taux de réussite de 52,58 %, dont 640 filles. En franco-arabe, 135 candidats ont été déclarés admis, pour un taux de 51,33 %, avec 56 filles. Le taux global de réussite pour la préfecture s’élève ainsi à 52,45 %, avec une performance légèrement supérieure chez les filles (54,42 %).

Une année marquée par une meilleure organisation
Le DPE de Mamou attribue ces résultats relativement positifs à un meilleur encadrement dès le début de l’année scolaire. « Contrairement aux années précédentes, nous avons défini les rôles et responsabilités de chaque acteur dès le départ. Le département a également initié des séances de sensibilisation régulières pour garantir une meilleure implication de tous », explique-t-il.
Le manque d’enseignants freine les zones rurales
Cependant, tout n’a pas été rose. Mamadou Bachir Baldé pointe du doigt un manque criant de personnel enseignant dans les localités rurales : « Certaines zones enclavées manquent d’enseignants qualifiés. Cela a nettement affecté les performances des candidats dans ces zones. La commune urbaine s’en sort mieux, mais elle n’est pas exempte de difficultés. »

Il reconnaît aussi que, malgré une bonne planification, des imprévus liés aux capacités individuelles des élèves et au contexte pédagogique persistent : « En matière d’examen, on peut bien planifier, mais la réussite dépend aussi des efforts des candidats et du suivi pédagogique. »
Conseils pour la rentrée scolaire 2025-2026
En s’adressant aux élèves, le DPE a tenu à encourager aussi bien ceux qui ont réussi que ceux qui ont échoué. « Aux admis, je dis : limitez les manifestations de joie et préparez-vous pour la suite. À ceux qui n’ont pas eu le BEPC, il faut analyser les causes de l’échec, s’inspirer des bonnes pratiques des camarades qui ont réussi et se remettre au travail. La vie ne s’arrête pas là. »
Mamadou Bachir Baldé a également réitéré l’engagement de la DPE à renforcer le suivi dans les zones défavorisées et à plaider pour une meilleure répartition des enseignants à l’échelle préfectorale.
Propos recueillis par Mamadou Alpha Soryah Diallo depuis Mamou, pour Infosbruts.com