Mali, 3 juin (Infosbruts.com) – Un citoyen de Hooré Fello accuse les responsables du recensement à Salambandé, dans la préfecture de Mali, d’exiger illégalement des frais aux citoyens pour se faire recenser. Saisi par Infosbruts.com, le superviseur sous-préfectoral de l’opération, Namory Léno, réfute catégoriquement ces allégations et apporte des précisions sur le déroulement du processus.

Modi Mouctar, plaignant
Selon Modi Mouctar Diallo, chaque district de Salambandé aurait été sommé de verser 1 500 000 GNF pour l’organisation du recensement, des fonds supposément destinés aux autorités. Mais d’après le superviseur sous-préfectoral, cette collecte ne relève pas de la structure officielle : « cette initiative a été menée localement entre certains chefs de district et des ressortissants. Je n’ai ni été informé ni impliqué. Le président de la délégation spéciale, l’officier de l’état civil et moi-même n’y avons pas pris part. »
Toujours selon les propos de Modi Mouctar, un montant de 25 000 GNF serait exigé pour se faire recenser à Salambandé. Là encore, le superviseur est formel : « le recensement est entièrement gratuit. Toute personne munie d’un jugement supplétif et de sa transcription est recensée sans frais. »
Il précise cependant que, face au manque de personnel pour remplir les documents, une contribution volontaire de 6 millions GNF a été apportée par le président de la délégation spéciale afin de rémunérer temporairement des enseignants et agents locaux pour assister la population.
Modi Mouctar, résident du secteur Tchatchako (Hooré Fello), affirme avoir versé 5 000 GNF par personne pour l’enregistrement de ses proches, sans résultat. Informé de la plainte, le superviseur s’est rendu sur les lieux : « j’ai enquêté. Les agents locaux ont nié toute perception d’argent. J’ai décliné toute responsabilité quant à ceux qui feraient payer pour aider à remplir les registres d’état civil. Aujourd’hui même, le notable qui a parlé à la radio a été recensé en bonne et due forme avec son extrait de naissance joint au récépissé. »
La sous-préfecture de Salambandé, notamment Ghaïra et Hooré Fello, fait face à une forte demande, notamment pour le recensement des enfants talibés sans pièces d’identité. Le superviseur affirme avoir mobilisé des ressources supplémentaires pour répondre à cette urgence : « À la demande de Thierno Mouctar, ressortissant de Ghaïra et fils du Saint, nous avons affecté deux machines à la zone pour que tous les enfants soient recensés, même ceux sans papiers. »
Le superviseur déplore ce qu’il qualifie de diffusion de fausses informations sans vérification préalable : « ce type de déclaration peut semer la confusion. J’ai rédigé un rapport explicatif détaillant le déroulement du processus, la participation des ressortissants et la gratuité du recensement. Dans ce rapport destiné au coordinateur régional sous le couvert du superviseur préfectoral de Mali, j’ai mentionné le numéro de Thierno Mouctar, fils du Saint qui s’implique financièrement pour la réussite du recensement dans son district.»
Il appelle les citoyens à vérifier les faits avant de lancer des accusations susceptibles de nuire à un processus national vital pour tous.
Par Idrissa Sampiring DIALLO – Infosbruts.com