Kankan, 20 mai (IBC) – Un incendie d’origine inconnue s’est déclaré dans la soirée du lundi 19 mai 2025, entre 20h et 21h, au marché Dibida dans la commune urbaine de Kankan. Le sinistre a entièrement consumé trois boutiques, causant d’important dégâts matériels. Heureusement, aucune perte en vie humaine n’est à déplorer.

Bintou Sidibé victime
Sur les lieux du drame, plusieurs commerçants ont livré leurs témoignages empreints de tristesse et de détresse.
Bintou Sidibé, l’une des principales victimes, raconte : « j’étais à la maison après la prière de 20h lorsque mon fils m’a appelé pour m’informer que notre boutique avait pris feu. J’ai aussitôt pris la moto pour me rendre au marché. En route, plusieurs personnes n’ont contactée pour me prévenir. A mon arrivée, tout avait été déjà ravagé. Les sapeurs-pompiers sont venus, mais le feu avait tout emporté. Je ne peux pas estimer les pertes, mais elles se chiffrent en millions. J’avais des colis de marchandises valant entre 250 000 à 350 000 GNF, plus de 200 complets, ainsi que des articles appartenant à mon fils. Je lance un appel aux autorités, en particulier au Général Mamadi Doumbouya, pour nous venir en aide. Je remercie les voisins qui ont tenté de m’aider. »

Kaba Sangaré, un autre commerçant touché
Kaba Sangaré, un autre commerçant touché, évoque plutôt des actes de pillage : « c’est un ami de mon beau-père qui nous a informés. A notre arrivée, la boutique de madame Bintou était déjà en flammes. Je vends des chaussures, des vêtements, des thermos. Ma boutique n’a pas brûlé, mais des voleurs ont emporté une grande partie de nos marchandises. Nous avons retrouvé certains articles éparpillés dans d’autres coins du marché. Nous demandons le soutien des autorités. »

N’balou Diané, victime
N’balou Diané fait un récit similaire : « on m’a appelé pour me dire que le feu s’était déclaré. A mon arrivée, la porte avait été forcée, mais sans succès. J’ai ouvert moi-même, et des gens sont entrés pour m’aider. Malheureusement, plusieurs personnes sont reparties avec mes marchandises. J’avais notamment des commandes de Bazin. Tout a disparu. »

Hadja Saran Dramé, également commerçante, a tout perdu
Hadja Saran Dramé, également commerçante, a tout perdu : « j’étais à la maison en train de me laver lorsque mon fils est venu m’annoncer que la boutique brûlait. En arrivant, il ne restait plus rien. Nous lançons un appel aux autorités guinéennes et aux personnes de bonne volonté pour obtenir de l’aide. »
A ce jour, l’origine de l’incendie reste indéterminée. Certains témoins évoquent toutefois un possible court-circuit causé par le moteur de l’hôtel Bâté, qui était en marche au moment des faits.
De Kankan, Abdoulaye Kallo pour Infosbruts.com