Kindia, 11 avril (IBC) – Le Conseil National de la Transition (CNT) a entamé, ce jeudi à Kindia, une retraite de trois jours consacrée à l’élaboration de l’avant-projet de loi portant création de la Commission nationale d’éducation civique et des droits de l’homme. Une initiative majeure, soutenue par les Nations Unies, qui réunit universitaires, acteurs de la société civile et partenaires techniques autour d’un objectif commun : bâtir une citoyenneté responsable et promouvoir les droits humains en Guinée.

Réunis dans un cadre collaboratif, une quarantaine de participants venus de divers horizons planchent sur le projet de texte. Le but : enrichir et amender le document proposé par le CNT à travers une démarche participative.
« L’objectif est de capitaliser les expériences de tous les acteurs pour un travail véritablement inclusif. Comme dans l’élaboration de la Constitution, le CNT reste fidèle à sa méthode d’ouverture et d’écoute », a expliqué Fatoumata Lamarana Bah, membre de la Commission constitution, lois organiques, administration publique et organisation judiciaire du CNT.

Fatoumata Lamarana Bah, membre du CNT.
La retraite bénéficie de l’appui technique et financier du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme en Guinée (HCDH) et du Fonds de Consolidation de la Paix (PBF).
« Cet appui s’inscrit dans le cadre du projet de promotion et de protection des droits de l’homme pour la consolidation de la paix, financé par le PBF et mis en œuvre conjointement par le PNUD, le HCDH et l’UNICEF, sous la coordination du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme », a précisé Thierno Sadou Diallo, chargé des programmes au HCDH.

Thierno Sadou Diallo, chargé des programmes au HCDH.
Pour Boubacar I Bah, coordonnateur national du PBF, cette retraite marque une avancée significative dans le processus de transition :
« Le CNT aurait pu rester en vase clos. Mais il a préféré associer les experts, les universitaires, les partenaires techniques, afin que la future loi réponde aux besoins réels du pays et soit conforme à la Constitution. »

Boubacar I Bah, coordonnateur national du PBF
Dans les échanges, chaque article est décortiqué, analysé, ajusté. L’objectif est de produire un avant-projet solide, inclusif et représentatif des aspirations nationales.
« Je suis satisfaite de cette ouverture. Le fait d’associer le monde académique à un processus législatif aussi important prouve que les autorités veulent une loi inclusive. Nous allons nous investir pleinement et mobiliser notre base pour un accompagnement efficace », a confié Véronique Koïvogui, enseignante-chercheure à l’Université de Kankan.

Véronique Koïvogui, enseignante-chercheure à l’Université de Kankan.
Cette initiative, qui s’inscrit dans une dynamique de refondation institutionnelle, pourrait poser les jalons d’un nouvel élan en matière de citoyenneté active et de respect des droits fondamentaux en Guinée.
🎤 Idrissa Sampiring DIALLO, envoyé spécial – Infosbruts.com, depuis Kindia