Labé, 02 avril (IBC) – Après un mois de jeûne, de prières et de dévotion, les fidèles musulmans ont célébré l’Aïd El-Fitr, marquant la fin du Ramadan. Cependant, comme l’a souligné Cerno Mamadou Moustapha Bah, chroniqueur islamique à Labé, la fin du Ramadan ne signifie pas l’arrêt de l’adoration. Lors de son sermon, il a rappelé l’importance de poursuivre sur le chemin de Dieu avec constance et sincérité.
Un engagement au-delà du Ramadan
Dans son prêche, Cerno Mamadou Moustapha Bah a insisté sur la nécessité de maintenir les bonnes pratiques adoptées pendant le mois sacré. « Le Ramadan est une école de piété, mais son impact doit se prolonger tout au long de l’année. Celui qui prie, qui donne l’aumône et qui se détourne du mal durant le Ramadan doit continuer dans cette voie », a-t-il déclaré devant une assemblée attentive.
Il a particulièrement exhorté les fidèles à préserver les valeurs de solidarité et de partage, en mettant l’accent sur la Zakat et l’entraide sociale. « La générosité ne doit pas se limiter au mois de Ramadan. Aidons nos frères et sœurs en difficulté, car l’Islam est une religion de compassion », a-t-il ajouté.
L’importance de la prière et de la foi constante
Un autre point clé abordé par le chroniqueur islamique est la régularité des prières et la recherche continue de la proximité avec Allah. « Beaucoup de fidèles sont assidus dans la prière pendant le Ramadan, mais après l’Aïd, certains deviennent négligents. Pourtant, la prière est le pilier central de notre foi et doit être maintenue avec rigueur », a-t-il insisté.
Il a également recommandé de poursuivre les jeûnes surérogatoires, notamment ceux des six jours de Chawal, qui offrent une récompense spirituelle immense.
Prier pour les gouvernants : un devoir religieux et social
Dans son sermon, Cerno Mamadou Moustapha Bah a aussi mis l’accent sur l’importance de prier pour les dirigeants. Il a souligné que le bien-être d’un peuple est souvent lié à la bénédiction ou à la malédiction qui pèse sur ses gouvernants.
« Un chef béni fait du bien à sa population, tandis qu’un dirigeant maudit ne peut apporter que souffrance et instabilité », a-t-il affirmé. Il a exhorté les fidèles à réciter régulièrement des prières et des bénédictions en faveur de leurs dirigeants, en demandant à Allah de leur accorder la sagesse, la justice et la droiture.
Il a rappelé les paroles du Prophète (PSL) qui encouragent les musulmans à invoquer Allah pour leurs gouvernants afin qu’ils prennent des décisions justes et bienfaisantes. « Lorsque le leader d’un peuple est droit et pieux, ses actions apportent prospérité et harmonie. Mais lorsqu’il est corrompu et injuste, son peuple en souffre », a-t-il averti.
Le sacrifice du père : une priorité pour la famille et les voisins
Un autre message fort de son sermon concerne la responsabilité du père de famille dans le partage et le sacrifice. Selon Cerno Mamadou Moustapha Bah, les premiers bénéficiaires des efforts et du sacrifice d’un père doivent être sa propre famille, puis ses voisins.
« Celui qui veut faire du bien doit commencer par sa maison. Un père doit veiller au bien-être de son épouse et de ses enfants avant toute autre considération. Ensuite, il doit s’occuper de ses voisins, car l’Islam nous enseigne que celui qui dort rassasié alors que son voisin a faim n’a pas atteint la perfection de la foi », a-t-il expliqué.
Il a ainsi encouragé les pères de famille à assumer pleinement leur rôle de pourvoyeur et à privilégier leur entourage immédiat avant d’élargir leur générosité.
Un message de paix et de cohésion sociale
Au-delà de l’adoration individuelle, Cerno Mamadou Moustapha Bah a appelé à l’unité et à la paix au sein de la communauté musulmane. Il a rappelé que la foi véritable se manifeste aussi dans les relations humaines, en évitant la médisance, les conflits et l’injustice.
« Soyons des ambassadeurs de l’Islam par nos actions et nos paroles. Cultivons la tolérance et la fraternité, car notre religion nous enseigne l’amour du prochain », a-t-il conclu.
Ce sermon, empreint de sagesse et de spiritualité, a marqué les esprits et rappelle aux fidèles que l’engagement envers Dieu ne se limite pas au mois de Ramadan, mais doit être un chemin de vie permanent.
Idrissa Sampiring DIALLO
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