Guinée, 02 Oct (IBC) – Le comité de pilotage présidé par l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) s’est réuni, récemment à Conakry, pour une séance de travail axé sur la digitalisation du processus de passation des marchés publics en République de Guinée. La rencontre a mobilisé divers acteurs du système, notamment des membres de l’ARMP, la direction générale du contrôle des marchés publics (DGCMP), unité PPP et certaines PRMP.
Le directeur de la documentation et des statistiques à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, Paul Bomboh a rappelé que ce comité de pilotage, créé en 2018, a pour mission de proposer des textes au gouvernement concernant la passation des marchés publics.
« Ce comité a déjà prouvé son efficacité lors de l’élaboration du code actuel des marchés publics, matérialisé par le décret 333 » a-t-il souligné.
Aujourd’hui, le comité fait face à un nouveau défi. Celui d’adapter le cadre règlementaire à l’ère du numérique.
« Dans le code précédent, la digitalisation n’était mentionnée que par une simple définition. Aujourd’hui, nous devons mettre à jour ce code en prenant en compte plusieurs aspects, sachant que les procédures ne changent pas fondamentalement, mais que ma dématérialisation implique la suppression du papier » explique-t-il.
En la matière, le comité a déjà effectué un travail préparatoire avec des partenaires externes pour identifier tous les articles du code nécessitant des modifications. L’objectif est d’aboutir à un code de marchés publics révisé qui couvrira la période de mise en place de la digitalisation.
A l’issu de cette réunion qui marque la fin d’une première étape importante, le comité va finaliser une proposition d’amendements au code actuel. Cette proposition sera ensuite soumise au comité de suivi présidé par le ministre des Finances, avant d’être présentée aux autorités compétentes pour aboutir à un nouveau décret modifiant le décret 333.
Le directeur de la documentation et des statistiques à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, Paul Bomboh a aussi évoqué les travaux futurs concernant les lois L020 et L028 qui devront également être adaptées pour prendre en compte la digitalisation.
« Un débat aura lieu pour déterminer s’il faut créer une nouvelle loi sur la digitalisation ou modifier les lois existantes » a-t-il précisé.
Il reste entendu que cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large visant à moderniser le système de passation des marchés publics en Guinée, en intégrant non seulement la digitalisation, mais aussi les achats durables et le contenu local dans les années à venir.