Mali, 30 Sept (IBC) – Des ressortissants guinéens vivent actuellement un sale quart d’heure à Bamako, au Mali où ils sont nombreux à être régulièrement interpellés par les services de sécurité maliens qui ne libèrent que contre des espèces sonnantes et trébuchantes donnés par les responsables de la communauté guinéenne.
L’alerte a été donné par Boubacar Diallo, secrétaire fédéral de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG).
« Ces personnes que vous voyez sur images ont été arrêtés à Niamana, situé de l’autre côté de la mer. Ce sont des guinéennes et des guinéens qui ont été ramassés et déposés au commissariat de police. Ils sont au nombre de 16 guinéennes et guinéens. Ils ont été dénoncés par leurs voisins de quartier. On leur a demandé de quitter leurs quartiers. Mais, certains ont été agressés et violentés pour avoir refusé d’obtempérer aux injonctions des autochtones. Il aura fallu une intervention rapide de la police pour éviter le pire » regrette-t-il.
Nos compatriotes devaient être transférés à la prison ce lundi 30 septembre 2024. Mais, un émissaire du bureau fédéral de l’UFDG de Bamako a signé un engagement au commissariat de police où chaque personne interpellée doit payer une contravention de 10.000 FCFA pour recouvré sa liberté.
« J’invite nos compatriotes à faire davantage attention. Les jeunes guinéens doivent savoir qu’actuellement Bamako n’est pas une destination pour quelqu’un qui n’a pas un programme important là-bas. Il est même déconseillé d’aller à Bamako pour se débrouiller. Ce n’est pas parce que nous nous sommes là-bas. Car, quand tu dis à quelqu’un de ne pas aller là où toi tu es, il va prendre ça pour de l’égoïsme. Mais, actuellement même pour celui que va en aventure Bamako n’est pas une meilleure destination pour l’intéressé pour l’instant. Les jeunes compatriotes n’ont qu’à faire attention davantage. Nos parents sont interpellés pour ne pas qu’ils laissent leurs fils prendre la route du Mali. Ce n’est pas un bon chemin. Si hier le Mali était un passage, aujourd’hui la réalité a changé. C’est aujourd’hui que nous avons parlé de cette situation. Mais, tous les jours je suis appelé pour des cas similaires. Chaque fois qu’il y a un cas on m’appelle. Si je ne déplace, je suis obligé de donner les frais de transports des émissaires » a-t-il prévenu.
Malgré les efforts consentis pour la cause de ses compatriotes, le fédéral de l’UFDG, Boubacar Diallo est parfois désagréablement surpris.
« L’autre fois, j’ai donné de l’argent pour qu’on fasse libérer 5 de nos compatriotes. Mais, sur le chemin de retour, 3 personnes ont pris la tangente alors que nous avons payé l’argent pour leur libération. C’est vraiment une situation très compliquée et inquiétante » déplore-t-il.
Idrissa Sampiring DIALLO
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