Gaoual, 21 Août (IBC) – Le Tribunal de Première Instance (TPI) de Gaoual a condamné, mardi, 20 août 2024, dame Maïmouna Bah dite Maï Kadidia Bah à 6 mois de prison assortis de sursis, à 2 millions de francs guinéens d’amende et à 10 millions de francs guinéens pour la réparation des dommages causés aux responsables du CERAG, partie civile dans cette affaire, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Le lundi 19 août 2024, s’est ouvert à Gaoual le procès qui oppose Maimouna bah et Dame Kolon membre du CERAG de Koumbia.
A l’ouverture du procès et après lecture du rôle d’audience correctionnelle par le Président du Tribunal de Première Instance (TPI) de Gaoual, Bamou Koulémou, la parole a été donnée aux conseillers (avocats) en l’occurrence Me Mamoudou Sané et Me Salif Beavogui qui ont « recadrer et requalifié le débat sur le fond de la plainte qui n’est pas du tout conforme à la démarche et la procédure applicable en la matière. »
Déclarant au passage que l’honorable Ousmane Gaoual Diallo est un ministre de la République « donc son titre est incompatible avec toute autre activité politique durant cette période transitoire. »
Dans ses répliques, la partie civile a rappelé au juge certaines dispositions contenues dans le code pénal.
Me Ousmane Mansaré puisque c’est de lui qu’il s’agit s’est indigné et a demandé à dame Maïmouna de présenter ses excuses non seulement au public de Gaoual mais aussi à la famille victime d’injures comme susmentionné dans la plainte.
Au retour de la pause, le Président Bamou Koulémou a ouvert les débats par l’audition du premier témoin en l’occurrence Ousmane Gordon Camara. Pour maître Béa aux termes des dispositions de l’article 515 du code pénal, les déclarations de Gordon ne suffisent pas pour décliner son identité. Cet avocat de la défense a réfuté son témoignage parce qu’il était membre de l’équipage où se trouvait Dame Kolon au moment où l’infraction se commettait.
Le deuxième jour était consacré à la phase des réquisitions et plaidoiries et la partie civile qui n’a pas souhaité lâcher prise a demandé une condamnation de deux ans d’emprisonnement ferme assortie d’une amende de 2 millions de francs conformément aux dispositions de l’article 536 du code pénal
Pour la réparation du dommage subi, la partie civile a demandé conformément à l’article 436 du code pénal la réparation du véhicule endommagé et le paiement de 50 millions de francs guinéens.
De son côté, le procureur de la République, Maître Mamoudou Diakité, représentant du ministère public, a tout d’abord remercié les membres du Tribunal et le pool des avocats (défense et partie civile) ainsi que la population de Gaoual pour leurs différentes attentions durant toute cette procédure.
Prenant la parole à son tour, la défense a relevé certaines incohérences durant la tenue du procès notamment l’absence du 2ème témoin de la partie civile, le nommé Mamadou Oury Camara.
Pour Maître Sané, ce témoin doit être poursuivi pour faux témoignage. Il a demandé au Tribunal de poursuivre Madame Kolon pour aveux d’injures publique, fait prévu et puni par les dispositions du code pénal.
Il ajoute que Dame Maimouna doit être purement et simplement relaxée pour délit non constitué, conformément aux dispositions de l’article 544 du code pénal.
Une pause de 2 heures a été observée en attendant le délibéré du tribunal
A la reprise, le Tribunal a pris une décision tout à fait historique en déclarant Dame Maimouna non coupable de coups et blessures volontaires pour la retenir dans les liens de culpabilité pour injures publiques.
Pour la répression, le Tribunal a condamné Dame Maïmouna à six (6) mois d’emprisonnement assortis de sursis et une amende de 2 millions de francs guinéen, sur le plan pénal.
Au, elle a été condamnée au paiement d’un montant symbolique de 10 millions de francs guinéens pour la réparation du dommage causé à autrui
En tout état de cause nous pouvons constater la sérénité et la sincérité du tribunal, et la diligence avec laquelle le Président Bamou Koulémou a mené ces débats et assuré la tranquillité lors de ses deux jours de débats intenses.
Le droit a été dit par ce magistrat qui n’a pas fléchit face à des pressions populaires.
Il est à rappeler que ce procès fait suite à une plainte du Cercle des Amis de Gaoual, représenté par Mariam Kolon Diallo et son mari, Amadou Bah de la sous-préfecture de Koumbia contre l’ex assistante d’Ousmane Gaoual Diallo, Maï Kadidia Bah. La prévenue a récemment fait une vidéo sur les réseaux sociaux pour s’en prendre aux responsables du CERAG, proches de l’actuel ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo, dont les plaignants.
Ce procès s’est déroulé en présence du coordinateur des fédérations de l’intérieur de l’UFDG, l’honorable Mamadou Cellou Baldé.
De Gaoual, Moussa Keïta, AGP pour infosbruts.com
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