Labé, 18 Juin (IBC) – Dans un préavis de grève, le personnel du centre de recherche et de documentation environnementale pour le développement intégré du Massif du Fouta Djallon exige l’amélioration de ses conditions de travail avant le 23 juin 2023 prochain. Passé ce délai, il menace de déclencher un mouvement de grève pour se faire entendre. Sa délégation syndicale dénonce la mauvaise gestion de la subvention périodique allouée à ce service par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Le Centre de Recherche et de Documentation Environnementale pour le Développement Intégré du Massif du Fouta Djallon situé à Gadha Pounthioun, dans la commune urbaine de Labé, relève du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation. Mais, depuis pratiquement trois mois, son personnel est à couteaux tirés avec la directrice générale. Pomme de discorde? L’utilisation de la subvention périodique allouée au service par le département de tutelle.
Selon le secrétaire général de la délégation syndicale du CREDEL, Thierno Amadou Sow, les travailleurs affiliés à son syndicat ne comprennent pas comment la directrice générale gère les subventions trimestrielles allouées à l’institution par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’innovation.
Car, le personnel travail dans un endroit sans latrines accessibles. Il ne dispose pas d’outils informatiques. Les locaux manquent de matériel et de mobiliers. Les activités ne sont pas financées.
« Nous ne pouvons pas continuer à soutenir cette situation. Surtout qu’au niveau national le département évalue les universités et les institutions d’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Ils vont demandé ce que nous avons fait de la subvention. Est-ce que nous avons acheté du matériel ? Est-ce que nous payons le loyer ? Le dernier rapport est très alarmant pour le CREDEL. Nous ne pouvons pas continuer. Elle a reçu de nous une lettre de doléance. Nous nous sommes retrouvés autour de la table de négociation. Nous lui avons expliqué que nous voulons des outils informatiques, du matériel et du mobilier de bureau. A cela, il faut ajouter le financement de nos activités comme il se doit » a ajouté Thierno Amadou Sow.
Il y a aussi un problème de primes pour les responsables et les contractuels.
« La subvention allouée par le département a été augmentée. Nous avons demandé une augmentation de nos primes. Nous venons ici mêmes les samedis et dimanches. Nous ne pouvons pas rester toute une journée ici sans manger. Sans oublier le carburant que nous utilisons pour venir. Avec ces charges, les primes que nous recevons sont insuffisantes » a-t-il insisté.
Interpellée sur ce préavis de grève, la directrice générale du CREDEL a d’abord donné beaucoup de détails en off. Ensuite, elle a exigé une demande d’interview écrite à adresser à la Directrice Générale de la Recherche Scientifique au Ministère de l’Enseignement Supérieur, seule habilitée, dit-elle, à donner le permis de parler à la presse. Nous avons promis de déposer ce courrier le 30 février.
Aux dernières nouvelles, le syndicat national autonome de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAESURS) a ordonné aux camarades Mamadou Mouctar Bah (chef de mission), membre de son bureau exécutif et Samba Camara, membre de la coordination de son antenne régionale de se rendre au CREDEL dans le but d’assurer la médiation entre sa délégation syndicale locale et la directrice générale de ce centre de recherche.
Dans les conditions normales, les deux missionnaires du SNAESURS se présenteront à la direction du CREDEL dans la matinée du lundi, 19 juin 2023, prochain.
A suivre !
Idrissa Sampiring DIALLO pour Infosbruts.com
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