Labé, 03 Mai (IBC) – L’ancien maire de la commune urbaine de Labé, Elhadj Ibrahima Sampiring Diallo, enseignant à la retraite, a récemment coanimé une conférence d’information et de sensibilisation des enseignants et des étudiants de l’Université Hafia sur la notion de « vérité et de pardon » prôné par le colonel Mamadi Doumbouya et les nouvelles autorités militaires du pays, rapporte votre quotidien en ligne infosbrtus.com basé en Moyenne Guinée.
La rencontre était rehaussée de la présence du gouverneur de la région administrative de Labé, le Colonel Robert Soumah, entouré du préfet de la localité, le Colonel Etienne Tounkara.
La rédaction de votre quotidien en ligne infosbruts.com vous invite à lire dans les lignes qui suivent l’exposé introductif du conférencier, Elhadj Ibrahima Sampiring Diallo.
« Je voudrais saluer avec déférence la présence parmi nous d’illustres personnalités administratives que sont le Colonel Robert Soumah, gouverneur de la région administrative de Labé et de monsieur le préfet de Labé, le Colonel Etienne Tounkara. Cette présence rehausse la qualité de cette rencontre qui se veut être un cadre de dialogue et d’échanges autour d’une thématique particulièrement importante ‘’Vérité-Justice-Pardon’’.
Je voudrais aussi remercier le rectorat et tout le staff de l’Université pour m’avoir confié la responsabilité d’animer cette conférence. C’est un redoutable honneur pour moi, mais je suis heureux de partager cette lourde responsabilité avec mon frère, Abdoulaye Keïta, conseiller chargé de mission.
Et c’est également avec un réel intérêt que je viens de suivre l’allocution d’ouverture prononcée par monsieur le gouverneur de région qui s’inscrit en droite ligne avec les préoccupations du CNRD en matière de réconciliation nationale. Et ce n’est pas pour rien que le Comité National qui a opéré le changement du 5 septembre 2021 se donne pour mission prioritaire de ressembler le peuple pour le développement du pays. Il est évident que sans la cohésion sociale, sans unité d’actions, sans solidarité, sans consolidation du lien social entre guinéens, bref sans capacité et sans volonté de vivre ensemble, on ne peut assurer un développement harmonieux de la Nation.
Un peuple uni et solidaire est capable de s’élever vers les cimes les plus élevées du progrès social démocratique. C’est donc en toute connaissance de cause que le président de la Transition et chef de l’Etat, dans son adresse à la Nation le 31 décembre 2021 a annoncé la tenue d’assises nationales en vue de parvenir à la réconciliation nationale.
C’est ainsi que le 22 mars 2022, il a présidé la cérémonie de lancement des assises nationales qu’il a appelées ‘’journée de vérité et de pardon’’ et qui allait s’étendre à l’intérieur du pays et s’étaler jusqu’au 29 avril 2022.
C’est ainsi qu’on a connu à Labé les assises préfectorales. Puis ce fut le tour de l’IRE et de la DPE de Labé d’organiser cette rencontre. Et c’est aussi dans ce cadre de sensibilisation en vue d’obtenir de chacun et de tous l’adhésion à l’idée de la réconciliation nationale, que la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifiques et de l’innovation, à travers sa lettre-circulaire du 21 avril 2022, a instruit les institutions d’enseignement supérieur d’organiser en leur sein une journée de Vérité et de Pardon sur fond de tolérance et de vivre ensemble.
(Je demande à quelqu’un de bien vouloir présenter à cette assemblée de cadres et d’étudiants, le contenu de cette circulaire bien claire et qui va nous faire éviter d’aller hors sujet dans nos débat).
Je dois, par ailleurs préciser, que le discours du chef de l’Etat, le 22 mars 2022, est assez motivant à en juger par quelques extraits que je choisis pour vous.
« A y regarder de près notre société, il est facile de constater que quelque chose ne fonctionne pas normalement. Aujourd’hui, c’est une évidence de relever que notre ‘’vivre ensemble’’ est fortement entamé. Le tissu social fragilisé. Les causes de cet état de faits sont multiples et complexe.» Et plus loin « il est de notre devoir à tous, de dépasser nos ressentiments, de taire vos rancœurs. Chacun de nous, ici, dans ce pays, a subi une brutalité. Les plaies sont béantes. Il est temps qu’on nettoie, qu’on y apporte les pansements…. La réussite de cette épreuve passera par une prise de conscience collective, un sens élevé de la responsabilité, un grand courage, un souci de vérité, la capacité d’écoute, d’accepter et de pardonner …pour la patrie, nous devons tous consacrer des sacrifices, et c’est à ce prix que nous irons de l’avant » Fin de citation.
Mesdemoiselles, mesdames et messieurs, aujourd’hui, nous sommes ici, à l’université pour échanger. C’est un grand rendez-vous du donner et du recevoir.
L’Université, pour moi, n’est pas seulement une institution d’enseignement supérieur, mais aussi de recherche et d’innovation. L’Université est donc la partie la plus élaborée et la plus achevée, au regard du nombre que nous en avons dans le pays (une trentaine), du nombre de filières de formation, de l’effectif des étudiants et des cadres d’encadrement. Au regard de tout cela, l’Université est incontournable dans l’analyse des problèmes du pays et dans la recherche des pistes de solution. Voilà qui fait de l’Université, une référence, un moteur de développement.
Ici, le ‘’vivre-ensemble’’ se concrétise : des forestiers, des peuhls, des soussous, des malinkés sont rassemblés. Ils sont unis et solidaires. Ils ont les mêmes avantages, sans discrimination aucune. Donc, la société que nous voulons est en construction ici, comme dans toutes les écoles de Guinée.
Mon collègue, Abdoulaye Keïta, interviendra à son tour. Et après lui, si quelqu’un du présidium souhaite prendre la parole, volontiers nous l’écouterons.
Et enfin, chers participantes et participants, vous aurez le micro pour donner votre avis, et surtout ce que vous proposerez de faire pour participer avec efficacité et efficience à l’atteinte de cet objectif prioritaire ‘’Vérité, Justice et Pardon’’. Je vous remercie.