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Mandiana : Décoiffée depuis 1984 par un vent violent, suite à l’incarcération d’un féticheur, la prison civile toujours en ruine (légende)

InfosBruts par InfosBruts
5 juillet 2020
dans Gouvernance
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Mandiana : Décoiffée depuis 1984 par un vent violent, suite à l’incarcération d’un féticheur, la prison civile toujours en ruine (légende)

L'ex maison d'arrêt de Mandiana

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Mandiana, 05 Juillet (IBC) – La préfecture de Mandiana ne possède pas de prison civile depuis 1984, année à laquelle cette maison d’arrêt a été décoiffée par un vent violent, suite à l’incarcération d’un féticheur et son fils alors en conflit avec la loi, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne InfosBruts.com en Haute Guinée.

Selon la légende populaire, la prison civile de Mandiana, dans la Région Administrative (RA) de Kankan, en Haute Guinée a été décoiffée en 1984 par Farala Mandè Diallo, redoutable féticheur du coin, qui a piqué une colère pour y avoir été incarcéré avec son fils M’bou Diallo, suite à une altercation avec des talibés d’une école coranique de son quartier.
« C’était une histoire entre les encadreurs d’une école coranique située à côté de la maison de Farala Mandè Diallo. Pour leurs prières, les élèves de cette école se dirigeaient vers sa concession qui se trouve vers l’Est. Cela n’a pas plu à ses enfants, après une altercation, lui et son fils M’Bou Diallo ont été emprisonnés. Quelques heures après sa sortie, un vent violent a décoiffé la prison. Après il a dit qu’après lui, personne ne rentrera dans cette prison. Ensuite, que celui qui tentera de reconstruire la prison va mourir dans les sept jours qui suivent. Il a aussi dit que celui qui tentera de construire une autre prison à Mandiana, devrait se référer à son fils M’Bou Diallo. Mais, malheureusement ce dernier est décédé il y a longtemps » a expliqué une source anonyme.
Cette situation ne laisse pas indifférent Lansana Soumah, juge d’instruction et juge de paix par intérim de Mandiana.
« Cela nous affaibli, parce qu’avant le jugement, les détenus sont gardés à la gendarmerie ou à la police. Après le jugement, les détenus retournent encore à la gendarmerie et la police, qui sont d’ailleurs souvent envahis » a expliqué le magistrat.
L’ex maison centrale de Mandiana et l’école coranique pour laquelle le féticheur Farala Mandè Diallo et son fils M’Bou Diallo ont été emprisonnés sont depuis 36 ans décoiffées et restent dans les mêmes conditions en plein centre-ville de Mandiana.
La préfecture de Mandiana est une zone agropastorale, aurifère et conflictuelle. Elle est aussi perçue comme une zone criminogène par excellence.
IBC/05/07/2020                                                     ANS/ISD                                     622 269 551 & 622 252 611

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